Destruction et/ou dégradation de la qualité des milieux humides ou hydriques
La destruction et/ou dégradation des milieux humides ou hydriques constitue l'une des 6 problématiques priorisées par les utilisateurs de l'eau en 2023 pour le plan directeur de l'eau de la zone Batiscan-Champlain. Continuellement mise à jour, cette page permet de mieux comprendre ses enjeux.
Objectifs
- D’ici 2026, protéger au moins 17% des milieux humides sur les terres privées de la zone de gestion intégrée de l’eau Batiscan-Champlain
- D'ici 2030, mettre aux normes 100% des bandes riveraines non conformes à la règlementation en vigueur dans la zone de gestion intégrée de l’eau Batiscan-Champlain
- D'ici 2034, sensibiliser annuellement 100 acteurs aux services écologiques offerts par les milieux humides et hydriques dans la zone de gestion intégrée de l’eau Batiscan-Champlain
- D'ici 2034, restaurer 0,02 km2de milieux humides et hydriques dans la zone de gestion intégrée de l’eau Batiscan-Champlain
- D'ici 2034, créer 0,005 km2 de milieux humides et hydriques dans la zone de gestion intégrée de l’eau Batiscan-Champlain
Les utilisateurs de l’eau de la zone Batiscan-Champlain se sont dotés de ces objectifs à atteindre collectivement pour protéger, restaurer et créer des milieux humides et hydriques.
Dans cette page
Définitions
- Milieux humides : Les milieux humides sont des sites saturés en eau suffisamment longtemps pour que la nature du sol et la végétation en soient influencées. Ils regroupent les étangs, marais, marécages et tourbières (MELCCFP, 2023).
- Complexe de milieux humides : Un complexe de milieux humides est composé de différents types de milieux humides juxtaposés. Les types de milieux humides susceptibles de composer un complexe sont l’étang, le marais, le marécage et la tourbière. Un complexe composé de plusieurs types de milieux humides se caractérisera par une plus grande diversité écologique.
- Milieux hydriques : Les milieux hydriques sont caractérisés par la présence d’eau de façon permanente ou temporaire. Ils incluent les lacs et les cours d’eau naturels ou anthropiques ainsi que leur littoral, leurs rives et les zones inondables (MELCCFP, 2023).
Quelles sont les problématiques ?
(Voir figures ci-bas)
On observe qu’en général, les milieux humides et hydriques les plus fortement dégradés se trouvent dans le sud du territoire, soit là où la densité de population est la plus forte et où les activités anthropiques sont les plus présentes.
L’état et les impacts sur les milieux humides et hydriques dans le nord du territoire sont très peu connus en raison de la couverture des données disponibles.
Milieux humides
- Occupent 482 km2, soit 9% de la ZGIEBV Batiscan-Champlain ;
Nord : de plus petites tailles et répartis uniformément dans le nord
Sud : regroupés en grands complexes - 11,890 km2 de milieux humides en milieux protégés ;
- Pressions anthropiques exercent des impacts de niveau moyen (41%) ou fort (14%) sur plus de la moitié des milieux humides du tiers méridional du territoire de la ZGIEBV Batiscan-Champlain ;
- Absence de données dans le nord du territoire ;
- Toutes les MRC qui touchent le territoire (sauf MRC des Chenaux) enregistrent des pertes autorisées par le gouvernement du Québec de milieux humides assujetties à une contribution financière depuis l’entrée en vigueur de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (LCMHH).
Milieux hydriques
- 5 547 lacs ;
Nord : plus grands lacs
Sud : lacs dont les rives sont les plus densément habitées - Longueur de cours d’eau :
4 017 km permanents, 4 667 km intermittents
rivière Batiscan : 195 km, rivière Champlain : 69 km - 1 914 km de cours d'eau et superficie de 82,24 km2 de lacs en milieux protégés ;
- Lacs :
15 lacs avec suivi de la qualité de l'eau via le Réseau surveillance volontaire des lac depuis 2005
6 lacs connu pour des épisodes de cyanobactéries - Cours d'eau :
Les indicateurs de qualité de l'eau indiquent : dégradation observée lorsqu’ils s’écoulent dans les milieux anthropiques et agricoles - Métaux : 2 suivi ponctuel : r. Batiscan (2009) et r. Champlain (2011) ; 1 dépassement d’un critère de qualité (fer dans la rivière Champlain) ;
- Pesticides : 2 suivi ponctuel : r. Batiscan (2018) et r. Champlain (2013) ; 0 dépassement de critère, cependant 7 herbicides, 2 insecticides et 1 produit de dégradation ont été mesurés dans la rivière Champlain ;
- Naturalité : degré de naturalité des cours d’eau dans les basses terres du Saint-Laurent est généralement faible ;
- Toutes les MRC qui touchent le territoire (sauf MRC des Chenaux) enregistrent des pertes autorisées par le gouvernement du Québec de milieux humides assujetties à une contribution financière depuis l’entrée en vigueur de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques (LCMHH).
Faune et flore dans les milieux humides et hydriques :
- Espèces à statut particulier : 35 espèces connues ;
- Espèces exotiques et envahissantes : 27 connues et 49 potentiellement présentes, car présentes au Québec.
NOTE : La dégradation milieux humides et hydriques est également abordée dans les problématiques Mauvaise qualité de l’eau, Présence d’espèces exotiques envahissantes et Érosion des berges.
Quelles sont les causes ?
- Activités anthropiques :
- Développement du territoire (p.ex. densification résidentielle et dégradation des rives)
- Exploitations agricoles, minières et forestières (p.ex. apports en sédiments et polluants, redressement de cours d'eau)
- Infrastructure (p.ex. routes, drainage, ouvrages de surverses et stations d'épurations)
- Activités récréatives
- Barrages
- Changements climatiques
Quelles sont les conséquences ?
- Perte de biodiversité ;
- Réduction des habitats disponibles pour la faune et la flore ;
- Accentuation des risques d’inondation et d’étiage sévère ;
- Accélération du processus d’érosion ;
o Dégradation de la qualité de l’eau ;
o Pertes de sols ;
o Augmentation des risques pour la sécurité civile ; - Détérioration de la qualité de l’eau ;
o Perte d’usages ;
o Dangers pour la santé ;
o Diminution des activités récréatives ;
o Pertes financières ; - Pertes de fonctions écosystémiques.
Le Plan directeur de l’eau a été déposé le 1 mars 2024 au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et est en attente d’attestation gouvernementale. Pour consulter la fiche diagnostique de cette problématique :