Plan directeur de l’eau (PDE)
Un plan directeur de l’eau, c’est…
- Un document réalisé en concertation avec les acteurs de l’eau du milieu.
- Un portrait de l’état actuel de la ressource.
- Un diagnostic qui permet de déterminer les enjeux majeurs d’un bassin versant.
- Un plan d’action qui détermine les objectifs à atteindre et les actions à mettre en priorité à la suite d’une consultation de la population.
- Un outil de planification des objectifs à atteindre et des actions à réaliser pour préserver ou restaurer les usages reliés à l’eau d’un bassin versant.
Il est élaboré en collaboration avec les acteurs du milieu et mis en œuvre par ces derniers. Le PDE rassemble les éléments d’information nécessaires à la compréhension des problèmes d’ordre hydrique, environnemental, territorial ou social et présente les objectifs et les actions à entreprendre. Il est mis à jour en continu.

Les plans directeurs de l'eau de la Zone de gestion intégrée de l'eau Batiscan-Champlain
Attestation gouvernementale reçue en 2015.
Une mise à jour est en cours.
Priorisation des problématiques
En 2019, suite à une demande du Ministère de l’Environnement (MELCC), tous les OBV du Québec ont dû procéder à une priorisation des problématiques sur leur territoire. Cinq problématiques ont été sélectionnées suite à la consultation et à la concertation des acteurs de l’eau. Cet exercice permettra de cibler des actions à mettre en oeuvre et, étant mené à l’échelle du Québec, il permettra de dresser un portrait de la gestion intégrée de l’eau.
Voici les cinq problématiques sélectionnées pour le territoire de la zone Batiscan-Champlain :
MAUVAISE QUALITÉ DE L'EAU DE SURFACE
Ce grand thème inclus également les problématiques associées suivantes: l’eutrophisation, les cyanobactéries et l’érosion des berges. 11 des 12 cours d’eau analysés entre 2016 et 2018 avaient une qualité variant de douteuse à très mauvaise. À notre connaissance, huit lacs ont été touchés par les cyanobactéries depuis 2004. La qualité de l’eau de la majorité des plans d’eau et des cours d’eau est inconnue. Pourtant, une mauvaise qualité de l’eau induit des impacts sur les usages, la santé, les habitats, etc.
MAUVAISE QUALITÉ DE L'EAU SOUTERRAINE
Elle est due à la présence de polluants rejetés dans le milieu par les activités humaines ou de façon naturelle. La présence de bactéries, de fer et de manganèse a été confirmée à certains endroits, mais le portrait des eaux souterraines du territoire est assurément incomplet. Le risque de contamination des eaux souterraines touche principalement les propriétaires de puits privés et les réseaux d’aqueduc alimentés en eau souterraine. Les conséquences peuvent affecter les installations et la santé humaine.
Destruction et/ou dégradation des milieux humides
Dans les bassins versants du territoire, les milieux humides couvrent:
- 10,1 % rivière Batiscan (sud);
- 23,3 % cours d'eau orphelins;
- 21,2 % rivière Champlain.
Les milieux humides assurent, entre autres, la filtration des polluants et des sédiments, ils jouent le rôle de régulateurs naturels en retenant les surplus d’eau, diminuant ainsi les risques d’inondation et d’érosion des rives.
Plus de 90 % d’entre eux subissent des pressions anthropiques.
ACCÈS À L'EAU
Cette problématique inclut la limitation de l’accès au plan d'eau et cours d'eau et la mise en valeur du potentiel halieutique. L’accès à l’eau est limité sur le territoire par le petit nombre d’accès à l’eau, le manque d’information les concernant et la privatisation des berges. Les usagers actuels et potentiels ont peu d’information sur les espèces de poissons présentes, car celle-ci est incomplète et peu diffusée. Par conséquent, la pérennité des populations de poissons et le développement récréotouristique sont menacés.
ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES (EEE)
Une EEE est un végétal, un animal ou un micro-organisme qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Près d’une dizaine d’EEE ont été identifiées sur le territoire dont le myriophylle à épi qui a déjà envahi deux lacs. Les conséquences de leur établissement
sont à la fois économiques (p.ex. coûts d’éradication élevés), environnementales (p.ex. perte de biodiversité) et sociétales (p.ex. perte d’usages). Il est primordial de mettre en place des actions pour freiner leur introduction et leur propagation.