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Aménagement d’une frayère à doré jaune sur la rivière Ruban

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Années : 2010

Dans le cadre du prolongement d’une route forestière en Haute-Mauricie, un remblai d’une superficie de 1307 m2 en milieu aquatique s’est avérée nécessaire afin de mettre en place un pont enjambant la rivière Pichoui (lac Gaston) (Lat : 47° 52′ 46” N Long : 74° 14′ 14”, Canton de Letondal). Puisqu’il y aurait détérioration, destruction ou perturbation (DDP) de l’habitat du poisson en raison de l’empiétement de l’ouvrage sur le milieu aquatique, des mesures compensatoires ont été exigées par le Pêches et Océans Canada (MPO) avant l’autorisation de ce projet.

La possibilité d’effectuer des travaux compensatoires efficaces directement à ce site étant très restreinte, il a été proposé d’effectuer une compensation d’habitat à un autre site, où les travaux s’avèreraient plus efficaces. Les travaux de construction d’un autre pont enjambant la rivière Ruban, à une trentaine de kilomètres à vol d’oiseau du site de DDP sur la rivière Pichoui, ont impliqué la mise en place d’un remblai temporaire dans la rivière pour l’installation d’un pilier. Cet accès au milieu aquatique pour la machinerie pouvait être réutilisé afin d’aménager une frayère à doré jaune sur la rivière Ruban.

Les communautés ichthyennes à dorés jaunes et à grands brochets sont largement distribuées dans le haut St-Maurice, notamment dans le sous-bassin de la rivière Ruban (Faucher et Gilbert 1992, cités par BVSM 2006). À proximité du site proposé pour cette mesure compensatoire, soit à la confluence des rivières Manouane, Ruban et Saint-Maurice, d’importantes superficies sont occupées par des milieux humides. Ceux-ci abritent des frayères à grands brochets et à perchaudes d’une superficie totale estimée à un peu plus de 340 ha (BVSM 2006).

Puisqu’aucune frayère à doré jaune n’était recensée dans ce secteur, bien que cette espèce d’intérêt sportif fréquente les eaux de la rivière Ruban, l’aménagement d’une frayère à doré s’avèrait intéressante afin d’y augmenter la qualité de l’habitat et la productivité de cette espèce. De plus, cette mesure compensatoire procure un habitat pour le poisson de qualité supérieure à celui qui a été perdu au site de traversé de la rivière Pichoui.

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